La Gestion Mentale : une pédagogie, une philosophie.

Gestion Mentale, késako ?schéma gestion mentale

La Gestion Mentale naît véritablement en 1980 avec la parution des Profils pédagogiques d’Antoine de La Garanderie. Néanmoins, il est à noter que l’expression « Gestion Mentale » n’est pas du fait de ce dernier, qui parle uniquement de « gestes mentaux ».

C’est l’Education Nationale qui donnera à la veine pédagogique ouverte par La Garanderie le nom de « Gestion Mentale » (qu’il faut donc entendre comme une pédagogie des gestes mentaux, et non comme une manière de « gérer » son mental).

La pratique de la Gestion Mentale exige une double compétence : l’acquisition théorique des concepts, et la mise en oeuvre par le Dialogue pédagogique d’une posture inspirée de l’approche centrée sur la personne.

Les principes de la Gestion Mentale :

A la suite de La Garanderie, la Gestion Mentale se fonde sur la possibilité d’éduquer l’intelligence. Comme les autres parties du corps, le cerveau réalise quotidiennement des gestes : sauf qu’ils ne sont pas physiques mais mentaux.

Par définition, tout geste est descriptible et peut donc être enseigné. La Gestion Mentale a pour fonction de renseigner les individus sur la manière dont ils réalisent telle ou telle tâche.

En cela, il s’agit d’une pédagogie de la réussite dont le but est de mieux se connaître afin d’être plus efficace. La Gestion Mentale permet d’explorer le mode de fonctionnement cognitif, de voir ce qu’il se passe dans cette « boîte noire » qu’est le cerveau.

Le Dialogue pédagogique :

Comme pratique de l’accompagnement, la Gestion Mentale consiste principalement dans une introspection guidée. Dans le cadre d’un dialogue pédagogique, le praticien en Gestion Mentale amène l’individu à conscientiser son mode de fonctionnement mental.

En tant qu’approche centrée sur la personne, la Gestion Mentale suit les principes de l’écoute active théorisés par le psychologue Carl Rogers.

Les concepts phares de la Gestion Mentale :

  • L’évocation : elle est le fondement même de la vie mentale. Cette présence mentale exige un processus, sans lequel tout me reste extérieur. Par l’évocation, le monde entre dans ma tête et devient plastique. La Garanderie distingue l’évocation spontanée de l’évocation dirigée, dont la finalité est précisément de se faire miroir du monde.
  • Les gestes mentaux : La Garanderie distingue 5 gestes mentaux, qui représentent autant de façon d’utiliser les évocations que j’ai dans ma tête. Ces différents gestes sont : l’attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et l’imagination créatrice.
  • Les structures de sens : la Gestion Mentale ne s’intéresse pas uniquement aux aspects techniques de la vie mentale. Elle est aussi une pédagogie du sens. Au-delà des manières de faire proprement dites, elle fait émerger ce qui fait sens pour les individus, ce qui fait qu’ils se reconnaissent dans telle ou telle chose.
  • Le projet : Toute activité mentale n’a de sens que si elle est investie par la personne. C’est à travers le projet – propre à chacun – que la vie cognitive s’organise.